Focus – ChatGPT, l’écrivain automatique

Le premier ayant repris ses billes en 2018 en raison de divergence d’opinions, c’est le second qui porte désormais, seul, ce projet qui génère des textes à partir des milliards d’informations circulant sur internet. Posez-lui n’importe quelle question sur n’importe quel sujet, l’algorithme rédige en un temps record, et dans plusieurs langues, un document plutôt bien tourné et sans fautes d’orthographe. Il est ainsi devenu la béquille du cinéma en manque d’idées, du marketing en panne de campagne, des étudiants en rade d’effort et d’écrivains qui délèguent à la machine le soin de leur tricoter une histoire avec quelques mots-clés.

Histoire ensuite publiée à compte d’auteur sur Amazon. Problème : ces récits générés par un non-humain se retrouvent parfois en tête des ventes de la plateforme d’e-commerce, comme le conte d’Alice and Sparkle. Épatant, étonnant… ChatGPT n’est pas non plus infaillible, l’algorithme préférant communiquer une fausse information plutôt que de ne pas en donner du tout. Il se répète beaucoup, aussi bien dans ses tournures de phrases que dans son insistance à rappeler sa condition d’intelligence artificielle lorsqu’on aborde avec lui des sujets sensibles.

Le programme reste ainsi plutôt constant pour ne jamais donner son avis sur les questions qui fâchent. Tout le contraire de son cofondateur. Sam Altman milite depuis des mois pour limiter les progrès de l’intelligence artificielle qui, selon lui, représente un danger civilisationnel pour l’humanité… tout en faisant pression sur le Parlement européen pour une régulation de l’IA la plus clémente possible.