N° 142 - Automne 2023

Arpenter le monde

Dans les années 30, Annemarie Schwarzenbach fuit le fascisme auquel sa famille adhère en parcourant la planète. À travers ses photos, notamment de paysages, la femme de lettres zurichoise cherche le calme dans la tempête du monde.

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(© Esther Gambaro, Nachlass Marie-Luise Bodmer-Preiswerk)
Annemarie Schwarzenbach en 1939. Journaliste, écrivaine et aventurière éprise de liberté.

Elle aurait pu vivre sa vie indolente de riche héritière alémanique. Sauf qu’Annemarie Schwarzenbach aspire à un tout autre destin.

Les montagnes de l’Elbourz en Iran.
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(Schweizerisches Literaturarchiv, Schweizerische Nationalbibliothek,Bern, Nachlass Annemarie Schwarzenbach)
Les montagnes de l’Elbourz en Iran.

Ouvertement homosexuelle dans une famille proche de l’extrême droite, elle va chercher toute sa vie à se dégager de ce carcan. Journaliste et écrivaine, elle s’engage à travers ses écrits pour la liberté et contre la neutralité de la Suisse.

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(Schweizerisches Literaturarchiv, Schweizerische Nationalbibliothek,Bern, Nachlass Annemarie Schwarzenbach)
Sur les rives du fleuve Congo.

La Zurichoise n’a peur de rien, si ce n’est de la montée du nazisme qui transforme l’Europe en un territoire de haine.

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(Schweizerisches Literaturarchiv, Schweizerische Nationalbibliothek,Bern, Nachlass Annemarie Schwarzenbach)
Ciel nuageux sur la plaine persane.

À l’âge de 22 ans, elle décide de partir sur les routes du monde. Se perdre pour mieux se retrouver. Avec son appareil photo, elle va partout : en Iran, en Irak, en Autriche, en Russie, en Finlande, au Maroc et aux États-Unis.

Montagnes jumelles sur le chemin d’Ispahan.
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(Schweizerisches Literaturarchiv, Schweizerische Nationalbibliothek,Bern, Nachlass Annemarie Schwarzenbach)
Montagnes jumelles sur le chemin d’Ispahan.

Elle montre aussi bien les paysages désertiques de l’Irak et la jungle congolaise que les montagnes autrichiennes ou le malaise des inégalités sociales à Cincinnati.

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(Schweizerisches Literaturarchiv, Schweizerische Nationalbibliothek,Bern, Nachlass Annemarie Schwarzenbach)
Sur la route de Palmyre, dans le désert syrien.

En 1942, de retour en Suisse, elle décède des suites d’une chute à vélo. Elle a 34 ans.

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(Schweizerisches Literaturarchiv, Schweizerische Nationalbibliothek,Bern, Nachlass Annemarie Schwarzenbach)
Sur une crête, quelque part dans les Alpes.

Sa mère décide alors de détruire une grande partie de sa correspondance.

Les pyramides de Göreme, en Cappadoce.
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(Schweizerisches Literaturarchiv, Schweizerische Nationalbibliothek,Bern, Nachlass Annemarie Schwarzenbach)
Les pyramides de Göreme, en Cappadoce.

L’œuvre, elle, échappe au carnage. Elle est désormais conservée aux Archives littéraires suisses à Berne.

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(Schweizerisches Literaturarchiv, Schweizerische Nationalbibliothek,Bern, Nachlass Annemarie Schwarzenbach)
Paysage suédois.

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