N° 146 - Printemps 2025

Le MONA, délire austral

Y aurait-il quelque chose de bizarre qui flotte dans l’air de Tasmanie ? On connaît le loup qui porte le nom de cette île australienne, étrange croisement entre un chien et un tigre, mais aujourd’hui disparu.

On peut ajouter à la liste des extravagances de la région le Museum of Old and New Art (MONA) ouvert en 2011 à Hobart, ville la plus peuplée de l’État insulaire. Déjà par son créateur, David Walsh, mathématicien surdoué qui fit fortune en appliquant sa martingale dans les paris de courses de chevaux. Ensuite par le musée que cet amateur d’art se fit construire pour abriter sa très riche collection.

Le MONA.
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Le MONA.

Confié à l’architecte gréco-australien Nonda Katsalidis, le bâtiment a la particularité d’être essentiellement souterrain. L’absence de fenêtre doit ainsi provoquer chez le visiteur qui pénètre dans le Void, l’espace principal du MONA creusé dans le grès triasique, une expérience de l’art digne d’un film de science-fiction. Art que David Walsh préfère majoritairement contemporain (Anselm Kiefer, Wim Delvoye, Jannis Kounellis) avec quelques incursions dans l’Antiquité. Un soin particulier a ainsi été porté à l’éclairage et à l’espace des salles, reliées entre elles par un réseau de tunnels et de passerelles. Le musée qui compte également en sous-sol une bibliothèque et un bar à cocktails – le meilleur du pays vante le collectionneur – se complète, en surface, avec un jardin, un bar à vins et deux restaurants où les crus servis viennent du vignoble du propriétaire.

Le MONA.
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Le MONA.

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